VIDÉO. Apprendre de manière ludique ou adapté. Que l’on soit trop âgé, sans diplôme ou handicapé, avec les start-up « edutech » plus de limite au savoir !
Grâce à SchoolMouv, deux élèves sur trois ont une mention au bac
En 2011, Shannon Picardo cherche sans succès un cours fiable et complet pour réviser son bac. Comme des milliers d’élèves en France, il n’a pas les moyens de se payer des leçons particulières. L’idée lui vient de créer une plateforme de soutien scolaire en ligne avec des contenus élaborés par des professeurs de l’Éducation nationale et délivrés à travers des vidéos jouées par des comédiens. Il s’appuie sur Damien Jolibert, professeur, qui devient le directeur pédagogique de SchoolMouv et met à disposition son réseau de profs, puis il fait la connaissance de Romain Sarda, qui deviendra son réalisateur. Les premiers chiffres parlent : ils sont 100 % à obtenir leur bac, et 67 % à décrocher une mention, contre 50 % environ en moyenne nationale.
SchoolMouv compte proposer tous les cycles depuis la primaire. L’accès illimité à toutes les ressources du site coûte entre 17 et 30 euros par mois en fonction de la durée de l’abonnement : c’est moins cher qu’une seule heure de cours particulier à 40 euros. SchoolMouv aimerait développer un partenariat avec l’Éducation nationale : « Vu l’impact que nos services ont sur la progression des élèves et le coût du redoublement en France, environ 6 000 euros par élève, ils auraient tout à y gagner », estime Shannon Picardo.
schoolmouv.fr
Autistes et joueurs
Mettre au point un robot-boule qui permet aux handicapés d’interagir avec le monde extérieur et de communiquer avec les autres, voilà l’idée de Moti, un automate capable de changer de couleur, de tourner sur lui-même ou encore d’émettre des sons : placé dans un coin, il peut ainsi organiser une partie de cache-cache. Le projet a été lancé par Marine Couteau et Ladislas de Teldi, anciens élèves de l’École de biologie industrielle de Cergy. Ce jeu multisensoriel et robotisé séduit aussi les professionnels des troubles neuro-développementaux.
Wild code school, l’école sans chaussures
Pour postuler à la Wild Code School, pas besoin de diplôme (sauf le bac), pas d’âge maximal, et surtout pas de… chaussures. En entrant dans l’une des sept écoles de la start-up, on se met en chaussettes. Les chaussures, c’est le symbole du « carcan des idées reçues », dit Anne Stépanoff, donc il faut les ôter pour retrouver son côté « wild ».
Elle a installé la première école à La Loupe, un village dans le Perche. D’autres sites ont ouvert depuis, à Lyon, Bordeaux, Toulouse, Orléans, au cœur des French Tech locales. La formation est originale : on postule d’abord en résolvant quelques exercices qui ne demandent guère de compétences informatiques, puis on progresse, une fois admis, en venant à bout de « quêtes », des exercices mis au point sur une plateforme informatique. Le second volet est composé de projets de sites Web que chaque étudiant doit mener à bien, aidé par des formateurs. Le tout coûte 6 000 euros et dure cinq mois. Après, on peut remettre ses chaussures.
wildcodeschool.fr
Magic Makers codez et jouez !
C’était il y a deux ans, son fils avait 8 ans, Claude Terosier voulait lui apprendre à coder, mais rien n’existait. Ni à l’école ni après l’école. Ingénieure en télécoms, elle crée donc sa structure, Magic Makers. C’est aussi simple que ça. C’est d’ailleurs l’idée qui prévaut ici, dans le site principal situé dans le 15e arrondissement : le codage, c’est simple et ludique. Plutôt que de faire ingurgiter aux enfants des lignes de code, on leur apprend à écrire un roman, c’est-à-dire à créer. De 8 à 15 ans, ils doivent concevoir de A à Z un jeu, grâce à un logiciel (Scratch) mis au point au MIT et, pour les plus âgés, des projets plus complexes, comme des systèmes de pilotage de drones. Magic Makers a levé 600 000 euros en début d’année. La start-up délivre aussi des cours aux enseignants, par le biais de Mooc, afin qu’ils initient leurs élèves. Chez Magic Makers, on confie, pas peu fier, que la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, adore le concept et qu’elle en parle un peu partout. En 2015, quelque 300 enfants ont appris à coder. Et à créer.
Et aussi
Coorpacademy, Mooc partenaire de l’EPFL, coorpacademy.com.
Pandacraft livre chaque mois un kit qui permet à l’enfant de construire, apprendre et s’amuser, www.pandacraft.fr.
Side met en relation entreprises et étudiants en quête des jobs flexibles, side.co.
Digischool leader de l’éducation numérique, se positionne fortement sur l’orientation digischool.fr.
Edoki Academy, éditeur d’applications éducatives, edokiacademy.com.
Wesave aide les particuliers à gérer leurs finances, wesave.fr.
Be Scool commande et livre, avant la rentrée, des fournitures scolaires, be-scool.com.
Kartable, cours et exercices en ligne conformes au programme, kartable.fr.
Marbotic commercialise des jouets en bois, éducatifs, connectés, marbotic.fr.
Hello Charly aide à la construction d’un projet professionnel et étudiant en discutant gratuitement par SMS, hello-charly.com.
PrepMyFuture, plateforme e-learning de préparation d’examens et d’évaluation des connaissances, prepmyfuture.com.
Éditions animées, application qui permet d’animer les dessins des enfants, editions-animees.com.
Consultez notre dossier : Notre grand palmarès des start-up
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