Du rire et des larmes : la dernière comédie du cinéaste new-yorkais, avec Jesse Eisenberg et Kristen Stewart, est à découvrir sur La Croisette et en salles le mercredi 11 mai.
C’est du Woody Allen pur : un délice de répliques drôles, de situations inattendues, de rencontres inopinées, de sentiments légèrement amers. L’une des comédies les plus réussies de notre Woody depuis… depuis quand, au fait ?
Tout commence à Hollywood dans les années 1930. Bobby, gamin juif du Bronx, fils d’un joaillier minable, frère d’un gangster brutal, débarque en Californie dans l’espoir de trouver un job. Maltraité par son oncle imprésario, Bobby (Jesse Eisenberg) se hisse petit à petit dans le monde du cinéma, et tombe amoureux d’une ravissante secrétaire, Vonnie (Kristen Stewart). Laquelle n’est pas libre. Secrètement, elle entretient une liaison avec l’oncle (Steve Carell). Le cœur brisé, Bobby revient à New York, ouvre une boîte de nuit, Les Tropiques, et devient le roi de la nuit à Manhattan. Un jour, Vonnie vient y prendre un verre, avec son mari. Elle est plus belle que jamais…
Des images d’une rare beauté
On retrouve l’ambiance Woody Allen : les jeux du cœur de « Comédie érotique d’une nuit d’été », la merveilleuse mélancolie de « Radio Days », les machinations de « Coups de feu sur Broadway ». Quand la maman juive de Bobby se lamente parce que l’un de ses fils, truand, a mal tourné (il est devenu catholique !), c’est irrésistible. Quand on entend qu’il faut profiter de chaque jour comme si c’était le dernier – sauf qu’un jour, zut de zut, c’est vraiment le dernier – c’est plus drôle qu’un aphorisme d’Onfray. Et quand les deux amants fêtent le Nouvel An dans deux endroits différents, une tristesse poignante au cœur, c’est magnifique.
François Forestier
♥♥♥ « Café Society », par Woody Allen. Comédie américaine, avec Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Blake Lively, Steve Carell (1h25).
Laisser un commentaire